En 2005, les échanges mondiaux ont marqué une hausse record de 5% à 28 millions de tonnes contre 26,7 millions en 2004. Il faut remonter à 2002 pour observer un niveau d'échanges aussi élevé. Cette reprise tient au recul de la production 2004 dans certains pays d'Asie en raison des mauvaises conditions climatiques, notamment au Bangladesh et aux Philippines. Hors Asie, la demande africaine s'est montrée soutenue, surtout au Nigeria et en Afrique du Sud. Au total, les importations africaines ont atteint en 2005 un niveau record de 9 millions de tonnes, soit près du tiers du commerce mondial. Ce regain des importations a surtout profité aux exportateurs vietnamiens, pakistanais, indiens et américains, compensant largement le repli des ventes thaïlandaises et chinoises. En 2006, les perspectives indiquent une contraction de la demande mondiale, entre 6 et 7%, grâce à une amélioration de la production dans la plupart des régions du monde. Les prix mondiaux, pour leur part, se sont raffermis pour la troisième année consécutive sur l'ensemble des marchés asiatiques, du fait de la forte pression sur les disponibilités exportables. Aux États-Unis, en revanche, les prix ont reculé en raison d'une offre excédentaire, réduisant, par la même occasion, le différentiel de prix avec l'Asie.