Malgré la faible pression parasitaire observée depuis la mise en place du programme de protection à deux fenêtres utilisant de l'endosulfan en début de campagne, quelques résultats significatifs ont pu être obtenus en 2001/2002. Les programmes à trois fenêtres sont peu satisfaisants, contrôlant les populations de chenilles endocarpiques moins bien que ne le font les produits binaires à base de pyréthrinoïdes. Une formulation de chlorpyrifos-éthyl sous forme de granulé s'est avérée particulièrement peu efficace. Aucune substance alternative à l'endosulfan n'a été identifiée comme pouvant donner un résultat économique au moins aussi satisfaisant que celui obtenu avec ce produit. Un bilan des résultats significatifs réalisés depuis 1998 permet de conclure que le profenofos n'est pas une alternative satisfaisante à l'endosulfan. Les résultats obtenus indiquent que son utilisation à grande échelle en substitution de l'endosulfan pourrait se traduire par une chute des rendements pouvant se situer entre 41.650 et 96.600 tonnes de coton-graine pour une surface de 350.000 hectares. L'utilisation à grande échelle au Bénin du profenofos à la place de l'endosulfan ne peut donc être envisagée, seul un emploi expérimental limité à la zone sud où prédominent les espèces endocarpiques peut être envisagée. Sa généralisation serait absolument contraire au principe de programmes fenêtre et pourrait favoriser l'apparition de phénomènes de résistance aux organophosphorés par ailleurs très utiles dans la lutte contre des ravageurs autres que H. armigera. La lutte étagée ciblée semble représenter la meilleure stratégie possible en fonction des connaissances actuelles pour obtenir un système de protection économique, durable, respectueux de l'environnement et évitant les phénomènes de résistance. Les modes d'action des matières actives mises en oeuvre dans ce programme de lutte raisonnée sont passés en revue. Les résultats des deux campagnes 2000/2001 et 2001/2002 en ce qui concerne la réd