Cette étude vise à quantifier la réponse au stress hydrique du niveau d'expression de deux familles de gènes chez le riz (Oryza sativa L.) en phase végétative. Elle s'intègre dans une démarche scientifique plus large visant à explorer le rôle du métabolisme carboné dans la réponse morphogénétique et physiologique (relations sources-puits) du riz sous stress hydrique, pour ensuite en étudier la diversité génétique et le déterminisme fonctionnel par étude d'association. Une expérimentation sur six accessions de riz a été conduite en milieu contrôlé, pour notamment analyser par qRT-PCR l'expression des gènes candidats de la famille ASR, facteurs de transcription régulés par l'ABA, et de la famille des invertases vacuolaires (VIN) et pariétales (CIN), dans les feuilles sources (matures) et puits (en expansion). Un stress hydrique a été appliqué sur un lot de plantes à partir du stade 7 feuilles apparues sur le brin maître, avec un suivi permanent et automatisé de l'humidité du sol et de la transpiration des plantes par gravimétrie. Un autre lot a été maintenu en condition irriguée, pour calculer le rapport d'expression entre les deux conditions hydriques pour chaque gène. Les résultats obtenus ont été confrontés de façon préliminaire à des données biochimiques et moléculaires acquises préalablement sur des expérimentations similaires, mais sur un seul génotype commun à cette étude: le niveau d'expression des gènes d'invertases pariétales et vacuolaires sous stress hydrique augmente de façon générale dans les organes puits; cela a été interprété comme l'expression d'un mécanisme de protection et de maintenance d'une activité au niveau des organes puits (invertases pariétales) et d'ajustement osmotique (invertase vacuolaire). Les gènes Asr font également l'objet d'une régulation du niveau d'expression en conditions de stress hydrique, largement dépendante du stade de développement et du statut trophique des feuilles (sources ou puits).