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Pastoralisme et aires protégées en Afrique de l'Ouest : du conflit à la gestion concertée de la transhumance transfrontalière dans la région du Parc régional W (Bénin, Burkina Faso, Niger)

Kagoné H., Dulieu D., Toutain B.. 2008. In : Le Bel Sébastien (ed.), Binot Aurélie (ed.), Mapuvire George (ed.). Actes du Regards croisés sur la Tapoa - Niger : a pan-african workshop on community-based natural resource management approaches, 10-17 March 2008. s.l. : s.n., 1 p.. Atelier d'échange d'expériences panafricaines sur les approches communautaires de conservation des ressources naturelles, 2008-03-10/2008-03-17, Niamey (Niger).

Situé au coeur de l'Afrique de l'Ouest, le parc régional W (10 230 km2) est partagé entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Au cours des quinze dernières années, il a acquis une stature internationale du fait de sa diversité biologique, de la multitude de ses zones humides et de sa richesse culturelle qui lui ont valu plusieurs classements UNESCO, dont celui de Patrimoine Mondial naturel et de Réserve de Biosphère transfrontalière MAB (la première d'Afrique). Depuis 2001, dans le prolongement de la volonté politique exprimée lors la Déclaration de la Tapoa (mai 2000), le Programme ECOPAS, financé par la Commission Européenne, accompagne les Etats concernés dans leurs efforts pour "conserver à l'échelle régionale, la biodiversité au bénéfice des populations riveraines". Dès sa mise en oeuvre, les Etats ont identifié la transhumance comme la principale contrainte à la conservation de la biodiversité dans le parc. Alors, comment concilier les objectifs de conservation de la biodiversité et les revendications légitimes des éleveurs mobiles exprimées en termes d'accès aux ressources naturelles ? Telle était la question à laquelle les auteurs ont cherché à répondre. L'étude a été conduite de 2002 à 2004 à partir (i) d'enquêtes auprès des institutions concernées, des éleveurs et des bergers, (ii) de suivi des troupeaux et de relevés GPS, (iii) de survols aériens et (iv) de l'évaluation de la végétation pastorale. La cartographie du phénomène a révélé que le Parc transfrontalier du W constitue la principale zone d'accueil des transhumants sahéliens (nigériens et burkinabé) et riverains (béninois). Celui-ci regorge d'abondantes ressources alimentaires (fourrage, eau) et est considéré par les éleveurs comme un espace d'accès libre. En mai 2002, près de 25 000 têtes de bovins y ont été dénombrés. L'exploitation pastorale du parc et de sa périphérie est à l'origine de multiples conflits opposant les éleveurs transhumants aux forestiers et aux agriculteurs. Les principales

Mots-clés : zone protégée; parc national; transhumance; gestion des ressources naturelles; pastoralisme; burkina faso; bénin; niger

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