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Stratégie de recherche et d'actions du Parc du W du Niger pour prévenir les conflits avec les éleveurs transhumants

Toutain B., Fournier A.. 2008. In : Le Bel Sébastien (ed.), Binot Aurélie (ed.), Mapuvire George (ed.). Actes du Regards croisés sur la Tapoa - Niger : a pan-african workshop on community-based natural resource management approaches, 10-17 March 2008. s.l. : s.n., 1 p.. Atelier d'échange d'expériences panafricaines sur les approches communautaires de conservation des ressources naturelles, 2008-03-10/2008-03-17, Niamey (Niger).

La dynamique actuelle de conservation et de mise en valeur du Parc régional du W du Niger a accru les tensions entre les conservateurs et les éleveurs, surtout les pasteurs en transhumance. Le Programme ECOPAS a inscrit le Pastoralisme comme l'un des 5 champs de ses recherches pour trouver des améliorations à ce contexte conflictuel. Il a engagé des démarches d'ordre politique et des actions de terrain en faveur de l'élevage dans la zone d'influence du Parc sur la base des résultats et des expériences nationales des conservateurs. Lorsque l'on examine la situation de l'élevage et son évolution dans la zone d'influence du Parc, on constate la dégradation progressive des ressources pastorales et des conditions de vie des éleveurs, surtout ceux qui pratiquent la grande transhumance transfrontalière. Il est de plus en plus difficile d'accéder aux ressources dans des espaces pastoraux de plus en plus fragmentés et les tracasseries sont en augmentation. L'agriculture non seulement vivrière mais aussi de rente (coton) s'étend rapidement au détriment des milieux naturels. S'ajoutent dans cette région le renforcement de la protection des aires protégées déjà en place ou la création de nouveaux espaces protégés de diverses natures qui excluent en principe le passage des troupeaux. En accélérant la course à l'occupation des terres chez les cultivateurs, la conservation pèse lourdement sur les conditions de vie des pasteurs. En effet ces derniers n'ont pas de maîtrise foncière directe, mais seulement un droit d'accès qui dépend de leurs relations avec les autochtones cultivateurs. Pour se maintenir dans ce contexte, lié à la fois au changement climatique et à des évolutions sociales, les éleveurs transhumants ont adapté leur pratique d'élevage. Ils ont notamment cherché de nouveaux espaces pastoraux en accroissant la durée et la distance des transhumances. Au cours des dernières décennies, les passages et les séjours dans le Parc, totalement illicites, ont augmenté alors qu'ils

Mots-clés : transhumance; zone protégée; niger

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