Hot spot en matière de biodiversité, avec un taux d'endémisme à hauteur de 80%, Madagascar est un pays incontournable en termes de ressources naturelles. Malgré tous les efforts fournis par les dirigeants en matière de protection de l'environnement, la biodiversité malgache, et plus particulièrement la forêt, est encore sujette à de fortes pressions entraînant progressivement sa disparition. En effet, 100 000 ha de forêts continuent de disparaître chaque année selon une évaluation de Conservation International. Essentiellement axées sur les méthodes répressives du temps de la royauté jusqu'aux environs des années 90, les politiques développées dans le cadre de la protection de l'environnement n'ont pas eu les effets escomptés. Vers 1990, la politique forestière a connu un revirement assez conséquent: elle passe de la répression à des formes de gestion participative incluant la population locale de base dans toute activité de conservation. Mais, ces derniers temps, on a vu apparaître à Madagascar une autre modalité de gestion des ressources: les paiements pour services environnementaux. La question qui se pose actuellement avec la mise en place progressive à Madagascar des paiements pour services environnementaux (PES) est: est-ce que les PES constituent un revirement ou un approfondissement de la politique poursuivie ? La présente communication nous aidera à mieux comprendre les évolutions de la politique environnementale adoptée à Madagascar depuis le temps de la royauté jusqu'à l'heure actuelle pour pouvoir, par la suite, rechercher les moyens de garantir la protection de l'environnement, toujours dans l'optique du développement durable. Le travail sera composé de deux parties distinctes relatant tout d'abord l'évolution de la tendance en matière de protection de l'environnement aboutissant à la création de la loi GELOSE, puis les paiements pour services environnementaux. Une comparaison des deux modes de gestion des ressources sera faite avant de conclure sur le