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Qualité des eaux souterraines utilisées en irrigation et risques de dégradation des sols dans la plaine du Bas-Cheliff, Algérie

Bradaï A., Douaoui A., Marlet S.. 2009. In : Hartani Tarik (ed.), Douaoui Abdelkader (ed.), Kuper Marcel (ed.). Economies d'eau en systèmes irrigués au Maghreb : Actes du quatrième atelier régional, 26-28 mai 2008, Mostaganem, Algérie. Montpellier : CIRAD, 7 p.. Atelier Régional du Projet Sirma. 4, 2008-05-26/2008-05-28, Mostaganem (Algérie).

Le développement de l'irrigation s'accompagne, dans la majorité des situations, par l'apparition de processus de salinisation, de sodisation ou d'alcalinisation des sols à des degrés divers. Ces situations sont en relation étroite avec les caractéristiques naturelles du milieu (sol et climat) et la modalité de gestion des eaux destinées à l'irrigation dont la qualité est déterminante. Dans plaine du Baschéliff (nord-ouest de l'Algérie), caractérisée par un climat semi-aride et une forte évapotranspiration, le recours à l'irrigation pour la majorité des cultures est indispensable. Depuis une vingtaine d'années, la pénurie d'eau allouée à l'agriculture a contraint les agriculteurs à privilégier l'utilisation des eaux souterraines de qualité médiocre. Ce recours s'est accentué ces cinq dernières années qui ont vu le transfert des eaux des barrages de Gargar et de Merdjet Sidi Abed vers la ville d'Oran. L'analyse des eaux de 56 forages utilisés pour l'irrigation a montré une importante diversité des compositions entre quatre principaux faciès : équilibré, sulfaté, chloruré et carbonaté. La salinité généralement élevée des eaux entraîne un risque élevé (classe C3) ou très élevé (classe C4) de salinisation des sols sous l'influence de l'irrigation. Une carte de répartition spatiale de la probabilité de dépassement de la conductivité électrique au seuil de 2,25 dS/m interpolée par la méthode du krigeage d'indicatrices a montré que 78 % de la surface présente une probabilité significative de dépasser ce seuil. La valeur moyenne du SAR est inférieure à 10 meq/l et indique un risque modéré de sodisation. Cette observation est en contradiction avec les valeurs élevées du SAR mesurées dans la solution du sol. L'évolution des sols semble plutôt devoir être expliquée par la valeur positive de l'alcalinité résiduelle et les risques élevés de sodisation et d'alcalinisation des sols qu'elle entraîne pour 1/3 des échantillons analysés.

Mots-clés : culture irriguée; eau souterraine; salinité du sol; algérie

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