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Interactions entre le complexe d'espèces Ralstonia solanacearum et les ressources génétiques pour la résistance au flétrissement bactérien chez la Tomate, l'Aubergine et le Piment : [N° 9]

Lebeau A., Daunay M.C., Frary A., Palloix A., Wang J.F., Dintinger J., Chiroleu F., Wicker E., Prior P.. 2010. In : Neuvièmes Rencontres plantes-bactéries, 18-22 janvier 2010, Aussois (France) : résumés. Paris : SFP, p. 75-75. Rencontres plantes-bactéries. 9, 2010-01-18/2010-01-22, Aussois (France).

Ralstonia solanacearum est responsable de phytobactérioses vasculaires très destructrices, aussi bien en zone tropicale que tempérée. Parmi les rares stratégies de lutte disponibles, la plus efficace est la résistance variétale. Cette dernière est souvent partielle chez les Solanées à graines (tomate, aubergine, piment), s'exprime de façon quantitative et peut être contournée par certaines souches de la bactérie. En effet, la résistance variétale interagit avec la forte diversité génétique et phénotypique reconnue dans le complexe d'espèce R. solanacearum (4 phylotypes). La conséquence est que la résistance fluctue d'une zone géographique à l'autre. Nous avons choisi 12 souches représentatives de la diversité de R. solanacearum (collection Core-Rs2), et les avons inoculées à 30 accessions couvrant les résistances variétales les plus pertinentes connues chez ces 3 espèces (collection Core-TEP). En chambre climatique, ces interactions Core-Rs2 x Core-TEP se déclinent en 6 phénotypes, allant de très sensible à très résistant. La résistance chez certains cultivars d'aubergine peut être totale. Chez le piment, les infections latentes (colonisation sans flétrissement) sont majoritaires, ce qui suggère des mécanismes de défense différents de ceux présents chez la tomate et l'aubergine. L'analyse de ces interactions permettent de définir 6 groupes de souches, appelés `pathoprofils', dont l'un est constitué d'une souche qui contourne pratiquement toutes les résistances connues. Aucun pathoprofil n'apparaît phylotype-spécifique. Les deux pathoprofils les plus virulents sont composés en majorité de souches de phylotypes IIB (Amériques) et III (Afrique). Cette étude ambitieuse est la première à confronter la variabilité connue de R. solanacearum à la diversité des ressources génétiques pour la résistance chez ces trois espèces.

Mots-clés : ralstonia solanacearum; solanum lycopersicum; capsicum; solanum melongena; la réunion; france

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