L'amélioration génétique a débuté avec la domestication, sélection de plantes adaptées aux besoins et aux usages des hommes et fondement des premières civilisations. Depuis plusieurs décennies, l'amélioration variétale contribue à la même hauteur que les pratiques agronomiques à la hausse régulière des rendements moyens des plantes de grande culture. Elle a principalement contribué à faire progresser les rendements en systèmes de culture maîtrisés et développe actuellement ses efforts sur des environnements plus marginaux aux contraintes plus complexes. La création variétale prend du temps. Production de variabilité, criblages, sélection, fixation, validation, l'ensemble s'étale sur plus d'une dizaine d'années pour les espèces annuelles... L'art des sélectionneurs consiste en grande partie à optimiser la gestion de grands nombres de plantes et d'expérimentations au fil du temps. Des gains d'efficacité sont recherchés avec l'analyse du contrôle génétique des principaux caractères agronomiques. Le degré de résolution autorisé par les outils les plus modernes permet d'aborder l'analyse intégrative de comportements. On peut espérer aujourd'hui apprendre à modifier de façon plus rapide et plus ciblée certains caractères importants pour le fonctionnement des systèmes de culture et des systèmes de production. Par exemple pour introduire dans le peuplement variétal une diversité fonctionnelle améliorant l'adaptation globale, tout en maintenant une homogénéité du produit; ou une diversité de 'qualité' tout en maintenant la même adaptation au milieu de culture. Ou pour participer à une association de plusieurs espèces. Plus globalement, les variétés végétales sont des composantes essentielles de systèmes de production, eux-mêmes en évolution au coeur de réseaux de contraintes complexes. Comment accompagner cette évolution? Existe-t-il des traits invariablement souhaitables (efficience de l'utilisation de l'eau? synchronisme de maturité? tolérance globale aux pathogènes? produ