Au Ghana, le cacao est cultivé dans l'ensemble de la ceinture forestière. Cette zone, qui couvre le sud du pays d'est en ouest, présente une grande diversité de sols. La capacité des sols à accueillir une production cacaoyère est variable et, de ce fait, il est nécessaire de formuler des recommandations pour l'apport d'engrais afin d'adapter les différents types de sol à la production cacaoyère. Les besoins en termes d'apports d'engrais pour les différents sols ont été estimés en utilisant la méthode de Diagnostic des sols mise au point par Jadin et Snoeck (1985), et validée par Snoek et al. (2006) pour les conditions de sol au Ghana. Le logiciel calcule les quantités d'engrais nécessaires pour atteindre les rapports optimums entre les principaux nutriments du sol (N, P, K, Ca, Mg), en prenant en compte les coefficients d'utilisation, d'immobilisation ou de migration des différents engrais dans les sols. Des échantillons du sol ont été prélevés dans les zones de culture cacaoyère les plus représentatives, et la méthode du Diagnostic des sols a été utilisée pour définir les recommandations générales pour l'apport d'engrais dans chaque région. Les résultats indiquent qu'il existe un gradient de fertilité négatif du sol en allant de l'est vers l'ouest. Les sols des régions de l'Est et du Centre présentent des bases échangeables totales et un pourcentage de saturation en bases supérieurs à ceux des sols de la région Ouest. Dans les régions de l'Est et du Centre, les niveaux de saturation en bases échangeables sont élevés, mais le phosphore disponible est comparativement peu important, et de ce fait il sera difficile de corriger les rapports entre les nutriments dans ces sols. Dans ces deux régions, les recommandations d'apport d'engrais doivent être simplement suffisantes pour compenser les pertes de nutriments causées par les récoltes des cabosses de cacao. Dans la région Ouest, au contraire, il sera nécessaire d'abord de rétablir les rapports entre les bases échangeab