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Signal phylogéographique détécté via les marqueurs microsatellites nuclaires entre les structures génétiques spatiales des populations de Moabi situées de part et d'autre de l'équateur (Gabon-Cameroun)

Ndiade-Bourobou D., Favreau B., Delicat L., Niangadouma R., Doumenge C., Hardy O.J., Mignot A., Bouvet J.M.. 2010. In : Projet IFORA colloque final de restitution : Colloque Les Iles forestières africaines : modèle d'une nouvelle approche de la dynamique de structuration de la biodiversité, Montpellier, France, 21 et 22 juin 2010. s.l. : s.n., 1 p.. Colloque Les Iles forestières africaines : modèle d'une nouvelle approche de la dynamique de structuration de la biodiversité, 2010-06-21/2010-06-22, Montpellier (France).

Les patrons de structuration génétique spatiale et les forces abiotiques expliquant la formation de ces structures ont été très peu étudiés sur de larges échelles géographiques climatiquement contrastées chez les populations d'arbres. Notre étude présente dés éléments de réponse sur la dynamique génétique spatiale du Moabi (Baillonella toxisperma Pierre, Sapotaceae), une espèce endémique du bassin guinéo-congolais, représentée à très faibles densités (5-7 adultes/km2). Quinze marqueurs microsatellites nucléaires ont été utilisés pour génotyper 530 individus issus de différentes régions du Cameroun et du Gabon. A l'aide de modèles bayésiens nous avons détecté trois grandes structures génétiques spatiales : un groupe situé au Cameroun (Cluster 1) et deux groupes situés au Gabon, dont l'un continental (Cluster 2) et l'autre le long de la côte atlantique (Cluster 3). Les paramètres de diversité génétique variaient de façon modérée d'un groupe à l'autre (Henuc = 0,49-0,58 ; Rnuc = 6,9-8,9). Les indices de différentiation génétique étaient essentiellement élevés entre le groupe du Cameroun et ceux du Gabon (respectivement [Cluster1 vs Cluster 2 : Fstnuc = 0.207*** ; Rstnuc = 0.223*] et [Cluster 1 vs Cluster 3 : Fstnuc = 0.113*** ; Rstnuc = 0.278***]), mettant ainsi en évidence un signal phylogéographique fort. Les premières pistes d'explications de ce signal phylogéographique pourraient être : (i) l'effet de l'inversion des saisons due au fait que le Gabon et le Cameroun se trouvent de part et d'autre de l'équateur climatique - fait qui serait susceptible d'affecter la synchronisation de la floraison entre les arbres en fleurs - ou (ii) différents scénarios historiques de patrons de colonisation ou de recolonisation des forêts du bassin guinéo-congolais. (Texte intégral)

Mots-clés : sapotaceae; cameroun; gabon; baillonella toxisperma

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