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Délimitation et phylogéographie d'un complexe d'espèces ligneuses d'Afrique tropicale

Duminil J., Heuertz M., Doucet J.L., Bourland N., Cruaud C., Doumenge C., Navascués M., Hardy O.J.. 2010. In : AETFAT. XIXth AETFAT Congress, Madagascar, April 25-30, 2010. Abstrats = XIXième Congrès AETFAT, Madagascar, 25-30 avril 2010. Résumés. Meise : National Botanic Garden of Belgium, 1 p.. (Scripta Botanica Belgica : Miscellaneous documentation, 46). Congrès de l'AETFAT sur la diversité des plantes africaines, systématique et développement durable. 19, 2010-04-25/2010-04-30, (Madagascar).

Bien que la forêt tropicale du continent africain soit un point chaud de biodiversité, son histoire est très peu connue. Il est en particulier nécessaire d'étudier·l'influence respective, des facteurs climatiques passés, de 1'hétérogénéité environnementale et des barrières physiques sur son histoire démographique. Les approches moléculaires, qui permettent de caractériser la distribution génétique des espèces végétales et qui tentent de l'interpréter à la lumière des évènements historiques passés, sont néanmoins prometteuses. Ici, nous étudions la répartition de la diversité génétique, en utilisant des marqueurs à hérédité maternelle (ADN chloroplastique), de deux espèces ligneuses exploitées pour leur bois, Erythrophleum ivorense et Erythrophleum suaveolens (Caesalpiniaceae),au niveau de leur aire de distribution du domaine du Bas-Guinéen (essentiellement le Gabon et le Cameroun). Comme pour de nombreuses espèces tropicales très apparentées, leur reconnaissance sur le terrain est très, difficile en dehors de leur période de reproduction. En utilisant une approche d'échantillonnage à l'aveugle et en confrontant des données moléculaires et morphologiques il a été possible d'attribuer l'ensemble des individus échantillonnés à l'une ou l'autre espèce. Les deux espèces semblent présenter des conditions écologiques distinctes et sont rarement retrouvées en sympatrie. Un signal phylogéographique a été trouvé chez E. suaveolens et, pour chaque espèce, des niveaux plus élevés de diversité génétique ont été mesurés dans la partie Sud du domaine du Bas-Guinéen que dans sa partie Nord. Les rivières ne semblent pas jouer de rôle en tant que barrière physique aux flux de gènes par voie de graines. Par ailleurs, une période récente de perturbation de la forêt, potentiellement induite par les activités humaines, a probablement favorisé l'installation de ces deux espèces qui nécessitent toutes deux de la lumière dans leurs premiers stades de croissance. Finalement le signal génétiq

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