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Utilité et limite des noms commerciaux dans la gestion forestière et la conservation de la biodiversité : les andoungs au Gabon

Mboma R., Lowry P.P., Doumenge C., Hardy O.J., Niangadouma R., Labat J.N.. 2010. In : AETFAT. XIXth AETFAT Congress, Madagascar, April 25-30, 2010. Abstrats = XIXième Congrès AETFAT, Madagascar, 25-30 avril 2010. Résumés. Meise : National Botanic Garden of Belgium, 1 p.. (Scripta Botanica Belgica : Miscellaneous documentation, 46). Congrès de l'AETFAT sur la diversité des plantes africaines, systématique et développement durable. 19, 2010-04-25/2010-04-30, (Madagascar).

Selon la nomenclature générale de l'ATlBT, le nom commercial d'origine gabonaise andoung et son équivalent camerounais ekop désignent des espèces appartenant à une dizaine de genres de Leguminosae-Caesalpinioideae (Détienne 2001). Au Gabon, les andoungs sont classés par le Ministère en charge des forêts dans le groupe P2 correspondant aux essences principales dites "bois d'oeuvre faciles à commercialiser". Paradoxalement, ces arbres ne sont pas toujours faciles à identifier. En effet, les essences sont morphologiquement très' voisines et sont régulièrement sujettes à confusion (Détienne 1991). Les arbres abattus correspondraient ainsi à des catégories de menaces différentes selon les critères de la liste rouge de l'DICN. Une étude menée au Gabon dans sept concessions forestières montre que l'appellation "andoung" prête toujours à confusion malgré les objectifs de gestion forestière fixés par l'Etat. Dans chacune des concessions, les andoungs ont été identifiés par les prospecteurs, des échantillons d'herbier ont été récoltés, et des fragments de feuille ou de cambium ont été conservés en silicagel pour des études moléculaires. L'identification des herbiers montre que une dizaine d'espèces appartenant à huit genres sont appelées andoung. Les confusions aussi bien inter- qu'intra-génériques sont récurrentes dans toutes les concessions. Par exemple, dans l'une d'entre elles, Bikinia durandii (andoung de Durand) a toujours été confondue à Tetraberlinia moreliana et B. le-testui (andoung le-testui) a parfois été confondue à B, pellegrinii (andoung de Pellegrin). Malgré un accent mis depuis le début des années 90 sur la gestion durable des ressources forestières (CFAD), les efforts de formation botanique des prospecteurs restent insuffisants pour s'assurer que chaque espèce est exploitée selon ses potentialités productives et capacité de régénération. La réunion sous un même nom commercial, proposée par Détienne (2001), des arbres produisant le même bois compromettrait da

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