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Physiologie de la reproduction des tilapias : bilan des connaissances et perspectives de recherches d'intérêt appliqué

Baroiller J.F., Jalabert B.. 1990. In : Lazard Jérôme (ed.), Jalabert Bernard (ed.), Doudet T. (ed.). L'aquaculture des tilapias : du développement à la recherche. Nogent-sur-Marne : CIRAD-CTFT, p. 39-62. (Cahiers scientifiques, 10). Journée Tilapia, 1987-09-28, Nogent-sur-Marne (France).

En milieu confiné, l'efficacité précoce de la reproduction des tilapias (diverses espèces de la famille des cichlidés appartenant principalement aux genres Oreochromis, Sarotherodon et Tilapia), conduit à une rapide surpopulation avec une tendance au nanisme. C'est pourquoi le contrôle artificiel de leur reproduction est très important pour la réussite de l'élevage. Selon les besoins, un tel contrôle peut consister soit à empêcher complètement la production d'alevins dans une population pour améliorer la croissance, soit à favoriser leur production massive pour la mise en élevage de populations homogènes. Actuellement, les techniques les plus intensives sont fondées sur l'élevage séparé des mâles, dont le potentiel de croissance est plus important, soit après un tri manuel, soit après traitement hormonal conduisant à une population monosexe mâle. De nouvelles voies d'obtention de telles descendances monosexes mâles sont proposées, fondées sur la viabilité et la fertilité d'un génotype nouveau W. Des travaux récents sur la différenciation du sexe de la gonade de tilapia permettent de suggérer l'utilisation éventuelle de stéroïdes identifiés in vitro pendant le développement testiculaire précoce, et présentant de fortes potentialités masculinisantes, ainsi que l'essai d'inhibiteurs spécifiques de certaines activités enzymatiques conduisant à leur synthèse. L'existence d'un comportement parental est un facteur important de l'efficacité de la reproduction des tilapias. Des travaux récents montrent une étroite relation entre la chronologie du comportement d'incubation buccale chez Oreochromis et celle du cycle ovarien. Une meilleure connaissance des facteurs physiologiques sous-jacents devrait permettre la mise au point de méthodes originales pour inhiber la reproduction et/ou pour la synchroniser.

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