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Diversité et co-évolution dans la symbiose béta-rhizobiums/Mimosacées

Bournaud C., Tisseyre P., De Faria S.M., Prin Y., Moulin L.. 2012. In : INRA ; SFP ; IRD. 10èmes Rencontres plantes-bactéries, Aussois, France, 30 janvier-03 février 2012. s.l. : s.n., p. 38-38. Rencontres plantes-bactéries. 10, 2012-01-30/2012-02-03, Aussois (France).

En 2001, les genres Burkholderia et Cupriavidus, de la sous-classe des [bêta]-protéobactéries ont été décrites comme des symbiotes fixateurs d'azote associées aux légumineuses. Ces "[bêta]-rhizobiums" établissent une interaction privilégiée avec le genre Mimosa, largement répandu en zone tropicale, notamment au Brésil, l'un des centres de diversification majeure de ce genre. L'association établie avec les [bêta]-rhizobiums semble s'étendre vers d'autres genres proches de Mimosa, tel que Parapiptadenia ou Piptadenia appartenant au groupe Piptadenia. Ces données suggèrent une coévolution entre plusieurs clades des Mimosacées et les [bêta]-rhizobiums. Pour tester cette hypothèse, nous réalisons une caractérisation systématique de la diversité taxonomique et symbiotique des partenaires rhizobiens du groupe Piptadenia. Notre travail porte sur un large nombre d'espèces présentes (et souvent endémiques) dans un biome au Brésil (Mata Atlantica). Au cours de deux échantillonnages couvrant différents sites dans l'état de Rio, nous avons collecté des nodules et du sol sous 7 espèces. Parmi plus de 500 souches isolées (de nodules de terrain ou par piégeage sur sol), une majorité sont des [bêta]-rhizobiums, dont la plupart des Burkholderia. Seules deux espèces du groupe, Piptadenia paniculata et Goldmania paraguensis sont associés à des a-protéobactéries (genres Rhizobium & Bradyrhizobium). Les Burkholderia décrits appartiennent majoritairement aux espèces B. nodosa, B. sabiae et à 4 nouvelles espèces (Bspl à Bsp4). Deux clades semblent être spécifiques de P. gonoacantha (Bspl et Bsp3) et deux autres (Bsp2 et Bsp4) des espèces A.peregrina et A.colubrina. Par ailleurs, des phylogénies sur les marqueurs symbiotiques (nifH et nodC) sont réalisées pour retracer l'histoire évolutive de la symbiose au sein du groupe Piptadenia.
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