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Des politiques foncières au service d'un aménagement du territoire dirigiste - Madagascar du temps des royaumes à la fin du XXème siècle

Ravelomanantsoa Z., Burnod P., Tonneau J.P.. 2012. In : 6èmes Journées de recherches en sciences sociales SFER-INRA-CIRAD. Paris : SFER, 45 p.. Journées de recherches en sciences sociales. 6, 2012-12-13/2012-12-14, Toulouse (France).

Basée sur l'analyse d'archives, cette communication traite des politiques foncières à Madagascar, du 18ème à la fin du 20ème siècle et cherche à identifier au profit de quels projets territoires et de quels acteurs ces politiques passées ont joué. Au fil des ces grandes périodes historiques, les projets de société ont été décidés et imposés par les instances dirigeantes centrales (Rois, colons, gouvernements des premières républiques). Dans ce but, les politiques foncières n'ont été que des outils mais toutes ont été basés sur un principe commun : déclarer la terre propriété de l'instance dirigeante pour allouer de vastes portions de territoires aux élites politiques et économiques (les nobles, les colons, les grandes sociétés agricoles, les fermes d'Etat). Ces politiques au service d'un aménagement du territoire dirigiste ont souvent concernées les meilleures terres et les mêmes régions de l'île. Ces politiques foncières ont aussi tenté de donner l'opportunité aux malgaches d'immatriculer leurs terres. Mais ces dispositifs (immatriculation, concessions), décalés des réalités locales et peu mobilisés par la population, ont finalement été remplacés par des " solutions juridiques " imposées par l'administration. Ces outils avaient pour but de limiter l'emprise spatiale des paysans au profit activités économiques décrétées prioritaires (Réserves indigènes, Opérations cadastrales), ou (ii) d'organiser leur occupation de l'espace (AMVR; ZAF). In fine, ces outils n'ont fait que rendre plus complexe, voire impossible, la reconnaissance légale des modes de gestion foncière locaux, Ces modes de gestion foncière centralisés et dirigistes ont engendré des réactions paysannes, plus ou moins violentes et directes, mais souvent suffisantes pour faire échouer les projets d'aménagement et mettre en exergue la distance entre les systèmes imposés par l'Etat et les pratiques locales. Ces politiques passées lèguent un héritage structurant et pesant pour la nouvelle politique en place :

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