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Utilisation des pesticides dans le secteur du cacao au Cameroun : caractérisation des moyens de fourniture, de la nature, de la manière et des raisons de leur utilisations

Mahob R.J., Dibog L., Ten Hoopen G.M., Nyassé S., Ndoumbé Nkeng M., Bilong C.F.B., Babin R., Mbenoum M., Amang a Mbang J., Badjeck I., Yédé, Rutherford M.. 2012. In : 17th Conférence Internationale sur la Recherche Cacaoyère : Résumés. Lagos : Alliance des Pays Producteurs de Cacao, p. 302-302. Conférence Internationale sur la Recherche Cacaoyère. 17, 2012-10-15/2012-10-20, Yaoundé (Cameroun).

Cette étude vise à fournir un éclairage sur l'utilisation des pesticides dans le secteur cacaoyer au Cameroun. Un dispositif d'échantillonnage stratifié a été utilisé et, au total, 251 cacaoculteurs, 20 négociants de cacao après récolte et 37 distributeurs de produits chimiques ont été sélectionnés de manière aléatoire et interrogés. L'étude a montré que 35 pesticides différentes étaient commercialisés au Cameroun pour une utilisation sur le cacao: quatre herbicides, ll fongicides et 20 insecticides. Sur les 251 agriculteurs consultés, 243 (97%) ont déclaré utiliser des pesticides sur leur exploitation. Les fongicides étaient les produits les plus utilisés par les agriculteurs (61,8%), suivis par les insecticides (38,2%). Huit pesticides (endosulfan, benomyl, propoxur, methyl-parathion, fenobucarb, profenofos, cartap et diazinon), bien qu'officiellement interdits, étaient encore utilisés sur les exploitations cacaoyères. Plus de 77% des agriculteurs ne respectent pas les fréquences d'aspersion recommandées pour les fongicides et 50% ne respectent pas les doses. Il existe deux moyens principaux d'approvisionnement en pesticides au Cameroun: une .filière fonnelle (légale) et une filière parallèle (illégale); La filière illégale et donc non surveillée fournit 51% du total des pesticides aux cacaoculteurs, ce qui aboutit à une perte estimée de TVA pour le gouvernement camerounais de 1,7 à 2,8 millions d'euros par an. Ces résultats laissent penser qu'un meilleur contrôle par l'État et une augmentation de l'information des agriculteurs sur l'utilisation des pesticides sur le cacao pourraient grandement contribuer à un économie cacaoyère plus durable au Cameroun.

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