Une étude de la régénération naturelle d'Isoberlinia doka Craib & Stapf et I. tomentosa (Harms) Craib & Stapf a été réalisée en zone soudanienne au Togo sur 74 placettes de 10 m x 10 m. Elle a permis de montrer que les deux espèces assurent leur pérennité à la fois par voie sexuée et asexuée. Sur l'ensemble des cinq sites étudiés (champs, jachères < 5 ans, jachères de 5 à 10 ans, jachères >11 ans, forêts), on observe en moyenne 32% de régénération par semis, 10,6% par rejets de souche et 57,4% par drageons. Dans les champs et les jeunes jachères, le drageonnage est le principal mode de régénération. Les drageons et les semis naturels favoriseraient beaucoup plus la reconstitution des forêts à Isoberlinia que les rejets de souches. La faculté de la plante à drageonner peut être exploitée sans engendrer de grands frais pour la restauration des peuplements, surtout dans les zones à stress hydrique élevé.