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Approche éco-systémique de la contamination par la Chlordécone des produits consommés

Cattan P., Berns A.E., Cabidoche Y.M., Colin F., Fernandez-Bayo J., Lagadic L., Laurent F., Lemoine S., Leray J., Lesueur Jannoyer M., Monti D., Saison C., Voltz M., Woignier T.. 2012. In : Agence régionale de santé (ARS) de Guadeloupe ; InVS en région Antilles Guyane. 3es Journées interrégionales de veille sanitaire des Antilles Guyane, Le Gosier, Guadeloupe, 26-27 octobre 2012. s.l. : s.n., 2 p.. Journées interrégionales de veille sanitaire des Antilles Guyane. 3, 2012-10-26/2012-10-27, Le Gosier (Guadeloupe).

Introduction : Eaux, végétaux et animaux sont contaminés par des polluants épandus dans l'environnement. Leurs degrés de contamination sont difficiles à déterminer car on ne peut tout analyser. De là, il est possible de considérer une approche globale et systémique de la contamination qui explicite les relations entre pollution des sols, des eaux et des organismes, éléments d'un même écosystème. Cette approche a été appliquée au cas de la Chlordécone (CLD). L'objectif a été ainsi de comprendre et caractériser les principaux mécanismes - physiques (transfert vers les rivières par ex.) et biologiques (capacité d'absorption par ex.) - régissant la dispersion de la molécule dans l'environnement jusqu'à son absorption par les plantes et animaux en vue d'expliquer leur niveau de contamination. Méthode : Différents dispositifs ont été mobilisés pour décrire le devenir de la CLD en partant de sa rétention dans le sol (instrumentation en colonne de sol), puis sa mobilisation et son transfert vers les nappes et les rivières (suivi hydrologique et de la qualité des masses d'eau sur un bassin versant guadeloupéen), jusqu'à son absorption par les végétaux (culture en milieu semi-contrôlé sur différents types de sol) et les animaux en rivière (impact chez le crustacé aquatique Macrobrachium faustinum). Résultats : Les résultats montrent que le principal réservoir de pollution est le sol. De 70 à 80% du stock de CLD du sol est potentiellement disponible à l'entraînement par lessivage, ce processus restant la voie majeure de décontamination des sols. De là, la rivière se contamine principalement du fait d'alimentations souterraines. Les concentrations moyennes dans les eaux restent faibles (moins de 1?g l-1) mais suffisantes pour observer une forte bioaccumulation de la CLD chez M. faustinum qui présente des anomalies de la croissance et de la physiologie. Chez les plantes, le degré de contamination des organes dépend de leur position dans le flux de sève brute qui transporte la CL

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