Les différentes études qui ont été menées au Sénégal pour tenter d'appréhender les pratiques et les besoins énergétiques de la population débutent il y a vingt cinq ans, alors que le premier aménagement forestier moderne, correspondant à la forêt de Koupentoum, date de la même période. Depuis, études et aménagements se sont succédés tant dans le cadre du Ministère de l'Energie que dans celui du Ministère de l'Environnement. Le rapprochement des besoins, des flux contrôlés de cette biomasse et de l'offre de la ressource aménagée ne permet pas d'adosser les termes de la problématique biomasse énergie de façon satisfaisante. Il apparait néanmoins que la couverture des besoins ménagers en charbon de bois ne puisse être assurée par la seule production de bois énergie des forêts aménagées selon une gestion durable. Ceci induit la nécessité de revoir les politiques forestières et énergétiques actuelles pour tenter de juguler la déforestation et la dégradation forestière induites par la satisfaction des besoins énergétiques. Dans cette approche la décentralisation, la régionalisation et les différentes opportunités offertes par les mécanismes financiers liés au carbone (MDP et REDD+) induisent des solutions innovantes, si les politiques et projets sont inscrits dans le cadre d'un aménagement du territoire national et dans la cohérence des collectivités régionales.