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L'organisation sociale des plantes cultivées : Influence des échanges, représentations et pratiques sur la diversité du sorgho (Sorghum bicolor [L.] Moench) chez les peuples du mont Kenya

Labeyrie V.. 2013. Montpellier : Montpellier SupAgro, 232 p.. Thèse de doctorat -- Systèmes intégrés en biologie, agronomie, géosciences, hydrosciences et environnement (SIBAGHE). Biologie des populations.

La diversité des ressources génétiques est façonnée par de multiples facteurs in situ, parmi lesquels l'action anthropique joue un rôle majeur. La diffusion et la sélection des semences sont les principales pratiques humaines qui influencent l'évolution des plantes cultivées. Au sein des systèmes agricoles familiaux, les pratiques individuelles d'échange et de sélection ne sont pas indépendantes entre elles. En effet, l'organisation des sociétés a un impact considérable sur les pratiques individuelles des agriculteurs car elle influence la diffusion des semences et du savoir qui y est associé. L'objectif de cette thèse est d'améliorer notre compréhension des mécanismes par lesquels l'organisation des sociétés humaines influence l'organisation de la diversité des plantes cultivées in situ. Cette étude combine pour cela des approches de biologie des populations et d'anthropologie sociale et culturelle pour analyser la relation entre l'organisation des sociétés Chuka, Tharaka et Mbeere et l'organisation de la diversité du sorgho (Sorghum bicolor [L.] Moench) sur le versant est du mont Kenya. Dans un premier temps, cette étude décrit la distribution de la diversité du sorgho au regard de l'organisation des sociétés. Nous montrons que l'organisation ethnolinguistique structure la distribution de la diversité telle qu'elle est perçue par les agriculteurs (les variétés nommées), et telle que nous l'avons caractérisée à l'aide de marqueurs génétiques et phénotypiques. Cependant, ces deux approches de la diversité ne coïncident pas parfaitement, notamment car certaines variétés locales distinguées par les agriculteurs ne correspondent pas à des unités génétiques distinctes et homogènes. Ces résultats nous amènent à nous interroger sur la cohérence des taxonomies locales vis-à-vis de la structure de la diversité génétique et phénotypique. Dans un second temps, nous testons donc si les agriculteurs appartenant à un même groupe ethnolinguistique identifient, nomment et classent

Mots-clés : sorghum bicolor; amélioration des plantes; agrobiodiversité; participation des agriculteurs; environnement socioculturel; sociologie rurale; organisation socioéconomique; diversification; domestication des plantes; méthode d'amélioration génétique; anthropologie sociale; semence; variété indigène; ressource génétique végétale; conservation des ressources génétiques; conservation de la diversité biologique; kenya; Échange de matériau de multiplication

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