Publications des agents du Cirad

Cirad

Caractérisation de déterminants moléculaires du pouvoir pathogène d'Ehrlichia ruminantium : rôle du système de sécrétion de type IV et des protéines de la membrane externe

Moumène A.. 2015. Pointe-à-Pitre : UAG, 194 p.. Thèse de doctorat -- Science de la vie. Microbiologie.

Identifier les déterminants moléculaires des bactéries pathogènes et comprendre comment ils sont régulés pour permettre l'adaptation à l'environnement et à l'hôte est crucial pour imaginer des méthodes de contrôle innovantes et proposer des alternatives thérapeutiques. Ehrlichia ruminantium est une bactérie intracellulaire obligatoire de la famille des Anaplasmataceae, vectorisée par les tiques du genre Amblyomma et causant la cowdriose, une maladie fatale des ruminants. Dans le cadre de cette thèse, nous avons caractérisé certains déterminants du pouvoir pathogène d'E. ruminantium selon trois niveaux de résolution différents. Une approche globale sans a priori, nous a tout d'abord permis de déterminer le protéome de la membrane externe de la forme infectieuse d'E. ruminantium. Cette étude nous a permis d'avoir une meilleure vision de l'architecture de la membrane externe qui constitue la première interface d'échanges entre la bactérie et sa cellule hôte. Ensuite, nous avons montré la fonction d'ErxR comme régulateur central du système de sécrétion de type IV (SST4) et de la famille multigénique map1 en permettant d'intégrer les signaux environnementaux que sont la carence en fer et l'acidité du milieu. En outre, ce travail a permis d'établir pour la première fois le lien entre les protéines Map1 de la membrane externe et le SST4 et suggère donc qu'elles puissent avoir un rôle direct dans la virulence. Enfin, une analyse in silico utilisant le logiciel S4TE a conduit à la caractérisation d'Erip1, le premier effecteur du SST4 d'E. ruminantium. Cet effecteur, phosphorylé sur les tyrosines et injecté dans le noyau de la cellule hôte, ne présente aucune homologie dans les bases de données et pourrait donc représenter une nouvelle famille de nucléomodulines. La recherche d'éventuels partenaires protéiques et l'identification des cibles intracellulaires de cet effecteur permettront de mieux comprendre comment E. ruminantium manipule la cellule hôte à son profit. Enfin, la

Mots-clés : ehrlichia; pouvoir pathogène; protéine; membrane; biologie moléculaire; adaptation physiologique; physiologie; relation hôte pathogène; ruminant; sécrétion; contrôle de maladies; ehrlichia ruminantium; guadeloupe; france

Documents associés

Thèse