Les maladies transmises par des insectes vecteurs ont un impact majeur sur la santé humaine et animale, mais également sur l'économie des sociétés. De par leurs modes de transmission, ces maladies, qu'elles soient zoonotiques ou non, sont particulièrement sensibles aux changements climatiques. En effet, le climat et ses variations déterminent, et ce de manière parfois prépondérante, la présence des Vecteurs à un endroit donné, mais également la densité et la capacité de ces derniers à transmettre les maladies. Le climat influe également sur la présence et la densité des animaux et des hommes, ainsi que sur les capacités de survie d'un pathogène dans un milieu donné. Ainsi, l'ensemble des acteurs, conditions et processus nécessaires à la transmission de ces maladies forme un système complexe et dynamique dont le comportement, sous influence du climat mais également d'autres variables environnementales, déterminera la possibilité ou non d'une transmission. Pour mieux comprendre les processus biologiques en jeu et mesurer l'impact des paramètres climatiques sur ces processus, des études expérimentales et épidémiologiques sont réalisées, en laboratoire ou en condition naturelle. La modélisation mathématique est utilisée pour représenter ces systèmes et en simuler le comportement sous différentes conditions environnementales. C'est un outil majeur qui permet non seulement de mieux comprendre les phénomènes biologiques impliqués dans la transmission d'un pathogène donné, mais aussi de simuler, sur un pas de temps plus ou moins long, l'évolution dans l'espace et le temps de l'intensité de cette transmission, et donc s'adapter la lutte contre ces maladies.