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Comment atténuer les impacts environnementaux de l'orpaillage illégal ? Retour d'expérience de l'observatoire de l'activité minière en Guyane française

Gond V., Verger G., Joubert P., Degarne N., Linarès S., Coppel A., Allo S., Feintrenie L.. 2014. In : Conférence internationale sur les initiatives de surveillance de la gouvernance des industries extractive en Afrique francophone, 22-23 août 2014, Yaoundé, Cameroun. s.l. : s.n., p. 1-9. Conférence internationale sur les initiatives de surveillance de la gouvernance des industries extractive en Afrique francophone, 2014-08-22/2014-08-23, Yaoundé (Cameroun).

Pour les pays d'Afrique Centrale l'extraction minière est un secteur économique crucial. Les estimations en font la principale réserve à exploiter dans un proche avenir (Fer, Cobalt, Nickel, Chrome, Or et Diamant). Au Cameroun le secteur minier est contrôlé par le Ministère. L'exploitation industrielle reste assez limitée avec seulement 4 permis d'exploitation octroyés pour plus de 80 permis de recherche, et deux sociétés effectivement en activité. L'exploitation artisanale est encadrée par la CAPAM, toutefois de l'exploitation artisanale informelle se développe et occasionne de nombreux préjudices pour l'environnement. En Guyane française ce phénomène a vu le jour au milieu des années 90 et s'amplifie à cause de la hausse des prix de l'or sur le marché international. Couvert à 96% de forêt tropicale humide la région est peu accessible et permet aux travailleurs illégaux d'opérer loin des contrôles. La technique utilisée est artisanale et très polluante pour l'environnement (déforestation, perturbation des cours d'eau, pollution mécanique avec les rejets de boue et enfin pollution chimique avec l'utilisation du mercure). Depuis 2007 une plateforme opérationnelle a été mise en place grâce à l'acquisition de données satellitaires SPOT. Cette plateforme permet de détecter à une résolution de 10m l'activité polluante liée à l'orpaillage clandestin par le repérage des rejets de boues dans les cours d'eau. Les informations sont ensuite distribuées aux services de l'Etat (Préfecture, Gendarmerie, Police, etc.) afin d'alimenter le système d'information lié à la lutte contre l'orpaillage illégal. La présentation se propose d'exposer comment fonctionne le système et comment il pourrait être implémenté au Cameroun ou en Afrique Centrale afin de suivre et d'informer la société civile et les services publics sur les activités minières légales et illégales, et sur leur impact sur l'environnement (pollution des eaux, érosion, déforestation).

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