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Les arbustes fourragers à Mayotte : valeurs alimentaires et place dans les systèmes d'alimentation des élevages bovins

Aubriot D.. 2012. In : 2° Convencion Internacional "Agrodesarrollo 2012", 12 y 20 de Mayo 2012, Varadero, Cuba. s.l. : s.n., p. 1-5. Convencion Internacional "Agrodesarrollo 2012". 2, 2012-05-12/2012-05-20, Varadero (Cuba).

90% des éleveurs mahorais possèdent moins de 10 têtes et s'inscrivent dans une logique d'autoconsommation. Les modes de productions restent très traditionnels : des animaux de type zébu en divagation ou attachés au piquet dont l'alimentation se base majoritairement sur des fourrages prélevés dans la nature (graminées ou arbustes). Cependant une minorité d'éleveurs s'est engagée depuis quelques années dans la voie de l'intensification (amélioration génétique, abandon de la traite manuelle et animaux en stabulation libre). Dans ces exploitations, la canne fourragère (Banagrass) est cultivée et coupée plusieurs fois par an. Les surfaces demeurant faibles, les éleveurs ont tout de même recours, notamment pendant la saison sèche, aux espèces fourragères arbustives pour subvenir aux besoins de leurs animaux: Albizia Lebbeck, Gliricidia Sepium, Litsea Glutinosa et Spathodea Campanulata. L'alimentation étant un pilier de la réussite d'un élevage, le rationnement des animaux préoccupent depuis toujours les structures d'encadrement. Face au manque de donnés sur les fourrages mahorais (LECOMTE, 2003) un suivi dynamique de ration a été mis en place par le CIRAD en collaboration avec les partenaires techniques (ADEM-GESAM, CAPAM) en 2010. 12 élevages ont été suivis, fourrages et concentrés ont été pesés et échantillonnés puis analysés en Spectrométrie Proche InfraRouge (SPIR). Cette analyse repose sur le principe d'absorption des rayonnements lumineux par les molécules organiques. Les arbustes étant absents de la base spectrale du CIRAD, une analyse chimique fut nécessaire pour établir des équations de calibration entre les spectres et les paramètres de compositions des fourrages. Les quatre espèces arbustives présentent des caractéristiques nutritionnelles supérieures à celles de la canne fourragère, notamment au niveau des concentrations protéiques qui atteignent des seuils supérieures aux concentrés de production. Ce potentiel demande à être confirmé par un dosage des tannins

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