Publications des agents du Cirad

Cirad

La vie sociale des plantes cultivées. L'interaction G x E x S comme langage d'interface entre les sciences biologiques et sociales

Leclerc C.. 2015. Montpellier : Université de Montpellier 2, 59 p.. Habilitation à diriger des recherches.

Si le climat et le sol ont depuis longtemps été étudiés pour leur effet structurant sur les agro-écosystèmes et la diversité des plantes cultivées, il est moins courant d'étudier l'action de facteurs anthropologiques comme l'organisation et la différenciation sociale des agriculteurs. Mon parcours académique et professionnel, hybride en conciliant d'une part un Docto¬rat en ethnologie et sociologie comparative, et d'autre part l'encadrement de thèses en biologie en étroite interaction avec mes collègues généticiens de l'UMR Agap, m'a convaincu que la diversité des plantes cultivées ré¬sulte non seulement de facteurs biologiques et environnementaux, mais également de facteurs historiques et sociaux. Ce mémoire compte trois parties complémentaires. La première aborde les barrières sociales qui accompagnent l'organi¬sation de la vie en société. Les agriculteurs ne partagent pas leur savoir et n'échangent pas leurs semences ou leurs variétés aléatoirement avec les autres agriculteurs. L'absence de relation et d'échange avec certains, et des échanges privilégiés avec d'autres, sont une caractéristique de la vie en société. Les barrières sociales définissent ainsi des unités sociales au sein desquelles le savoir, les pratiques ou les variétés sont transmis ou échangés. L'interaction usuelle génétique x environnement, G x E, a été décomposée en trois termes, G x E x S, afin de rendre explicite, avec le terme S, la société comme facteur d'organisation de la diversité génétique et morphologique des plantes cultivées. La deuxième partie montre com¬ment l'orientation centripète des systèmes d'échanges — flux de gènes via les semences dirigés vers l'intérieur de groupes sociaux — contribue au Kenya et ailleurs à l'organisation de cette diversité. La troisième partie propose une approche dynamique de la diversité des plantes cultivées en s'appuyant sur la mémoire et le savoir des agriculteurs sur le versant Est du Mont Kenya. Les agriculteurs se rappellent les années où ils ont

Mots-clés : plante de culture; biodiversité; agriculteur; sociologie; semence; facteur du milieu; facteur anthropogène; interactions biologiques; intéraction génotype environnement; génétique; variété; kenya; Échange de matériau de multiplication

Documents associés

HDR

Agents Cirad, auteurs de cette publication :