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Résistance aux insecticides chez deux ravageurs clés des cultures maraîchères au Sénégal : la noctuelle de la tomate (Helicoverpa armigera) et la teigne du chou (Plutella xylostella)

Tendeng E., Brévault T., Diatte M., Faye C., Dabo A., Diallo A.O., Diarra K.. 2015. Dakar : UCAD, 1 p.. Séminaire DIVECOSYS sur la gestion agroécologique des bioagresseurs en Afrique de l'Ouest, 2015-06-02/2015-06-04, Dakar (Sénégal).

La résistance d'une population d'insectes donnée à un insecticide représente toute augmentation, déterminée génétiquement, de sa tolérance à cet insecticide, en réponse à une pression de sélection. Ce phénomène de résistance, outre de compromettre l'efficacité des mesures de lutte, peut avoir des répercussions préoccupantes sur les plans économique, sanitaire mais également écologique par l'accroissement des doses d'insecticides utilisées. Au Sénégal, les insectes ravageurs constituent un frein majeur à l'amélioration de la productivité et de la qualité de la production maraîchère. Deux espèces d'insectes ravageurs provoquant d'importants dégâts dans les cultures maraîchères et souvent difficiles à contrôler à l'aide d'insecticides, paraissent particulièrement à risque: la noctuelle de la tomate, Helicoverpa armigera (Lepidoptera, Noctuidae) et la teigne du chou, Plutella xylostella (Lepidoptera, Plutellidae). L'étude a pour objectif de déterminer le niveau de résistance aux insecticides de ces deux ravageurs. Les populations de ces deux ravageurs ont été échantillonnées dans les principales zones de production de chou et de tomate au Sénégal. La résistance (DL50) à trois insecticides (deltaméthrine, profénofos, et abamectine) couramment utilisés en cultures maraîchères a été évaluée par la méthode du leaf dip bioassay. Les populations d'H. armigera (particulièrement dans la vallée du fleuve) et P. xylostella testées ont développé une résistance aux insecticides de la famille des pyréthrinoïdes (ici deltaméthrine). Elles restent en revanche sensibles à l'abamectine. Seules les populations de P. xylostella semblent avoir développé une résistance aux organo-phosporés (ici profénofos). Les résultats peuvent expliquer certains échecs de traitement constatés sur le terrain. (Texte intégral)

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