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La gestion participative des forêts au service de l'amélioration des conditions de vie des populations locales. Vers la création d'un espace de développement commun ?

Boutinot L., Karpe P., Mandjek O.I., Fache V., Dkamela G.P.. 2016. In : Buttoud G. (ed.), Nguinguiri J.C. (ed.), Aubert Sigrid (ed.), Bakouma Jean (ed.), Karsenty Alain (ed.), Kouplevatskaya Buttoud Irina (ed.), Lescuyer Guillaume (ed.). La gestion inclusive des forêts d'Afrique centrale: de la participation au partage des pouvoirs. Libreville : FAO; CIFOR, p. 63-77.

Ce chapitre rend compte, à partir d'une étude de cas, d'un aspect de la gestion participative des forêts communautaires dans ce qu'elle permet ou non d'améliorer les rapports sociaux et les conditions de vie des populations. On constate que cette gestion relève de procédures et de mises en oeuvre complexes et inadaptées aux modes d'action – habitus et traditions – des populations. L'article s'appuie à la fois sur une revue critique de la littérature sur les forêts communautaires en Afrique centrale, et au Cameroun en particulier, ainsi que sur des données empiriques recueillies par observations et entretiens réalisés sur le site de Mindourou auprès des représentants des communautés villageoises, des campements baka, des comités riverains, des comités paysans-forêts, des autorités locales, des membres du conseil municipal et auprès des représentants de l'entreprise forestière, sur les thèmes de l'appropriation privative des terres agricoles, du partage du territoire, de la gestion et de la surveillance des forêts6. À travers sa revue de littérature, ce chapitre re-convoque un texte de Karl Marx sur la critique de la loi sur le vol des bois de 1842, qui, au-delà des travaux sur les commons de Elinor Ostrom qui ont permis d'envisager des alternatives entre la gestion étatique et la loi du marché en faveur des sociétés civiles dans la gestion des ressources naturelles, interroge d'une autre façon la notion de partage et de biens communs, tout en invitant les États à réinvestir leur statut souverain. Entre l'enclosure que représente la concession forestière, le droit des villageois et celui désormais spécifique des peuples autochtones, ce chapitre interroge la nécessité de repenser, entre connaissance sociologique des pratiques au quotidien et réflexion sur la portée d'un droit utile, un espace de développement commun.

Mots-clés : forêt tropicale; aménagement forestier; ressource forestière; gestion des ressources naturelles; foresterie communautaire; droit d'accès; réglementation forestière; communauté rurale; approche participative; groupe éthnique; pratique illégale; abattage d'arbres; foresterie sociale; gouvernance; utilisation des terres; gestion foncière durable; exploitation forestière; afrique centrale; cameroun; concession

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