La tique du bétail introduite sur le territoire en provenance d'Australie lors de la Seconde Guerre mondiale, constitue une des principales contraintes de l'élevage bovin. Elle génère des pertes économiques qui peuvent être insupportables pour l'éleveur, ce qui justifie la lutte qui lui est faite pour que ses effectifs sur les animaux restent à un niveau compatible avec des productions satisfaisantes. Plusieurs méthodes de lutte existent qui font appel aux traitements chimiques, à la vaccination, au recours à des races bovines qui résistent mieux aux tiques, à la mise en défens et à la rotation des pâturages … Des travaux sur les biopesticides ou sur la lutte biologique sont encore du ressort de la prospective, mais pourront peut-être venir compléter demain l'arsenal des mesures à notre disposition. Afin de diminuer les intrants chimiques pour respecter au mieux la santé de l'éleveur qui applique les produits et celle des consommateurs, l'objectif est d'abord de diminuer le recours à la lutte chimique et d'adopter les principes de la lutte intégrée. La lutte doit être organisée, collective, rationnelle, performante et sûre. Cet ouvrage explique les diverses facettes de la biologie de la tique et montre ses points faibles, sur lesquels s'appuyer pour conduire une lutte efficace. Il est destiné à la profession qui est au centre de l'organisation de cette lutte, ainsi qu'aux vétérinaires et techniciens qui conseillent et appuient la filière bovine.