Les possibilités offertes par la multiplication végétative de Sequoiadendron giganteum sont analysées simultanément sur des sujets juvéniles, trentenaires et centenaires. Le bouturage met en évidence des différences liées à l'âge des individus, notamment en ce qui concerne la reproduction végétative au sens strict du terme. L'enracinement des ramets, susceptible de variations saisonnières, serait surtout conditionné par un état physiologique présumé, caractéristique de l'ortet et influencé par la proximité des racines, en relation avec la morphologie foliaire. Le greffage confirme l'état bénéfique de l'appareil racinaire sur la réacquisition de certaines caractéristiques morphogénétiques des formes juvéniles. Dans cette perspective, les homogreffes sont préférables au choix de Sequoia sempervirens comme porte-greffe. D'autre part, la dimension du greffon aurait une influence certaine et déterminante quant au choix de la technique de greffage. Les différences interclonales persistent, quelle que soit la génération des greffes en cascade GO, G 1, G2, G3 considérée. La variabilité intraclonale s'exprime par une hétérogénéité des réponses au sein d'un même lot de greffes, y compris pour le matériel juvénile. Cet inconvénient handicape passablement l'exploitation des observations. Les tests de réactivité in vitro, à partir de bourgeons ou de microboutures, confirment les dissemblances entre les clones centenaires et le témon juvénile, et permettent d'envisager la réactivation in vitro du sequoia géant en vue du clonage.