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Communication intercellulaire dans le genre Dickeya: Interchangeabilité du signal spécifique?

Hugouvieux-Cotte-Pattat N., Royer M., Cociancich S.. 2018. In : 13èmes Rencontres Plantes-Bactéries - Book of Abstracts. Paris : SFP, p. 84-84. Rencontres Plantes-Bactéries. 13, 2018-01-29/2018-02-02, Aussois (France).

Les bactéries appartenant au genre Dickeya (ex Erwinia chrysanthemi) sont responsables de diverses maladies des cultures, affectant de nombreuses espèces végétales d'importance agronomique ainsi que des plantes ornementales. Actuellement, huit espèces ont été caractérisées dans le genre Dickeya: D. aquatica, D. chrysanthemi, D. dadantii, D. dianthicola, D. paradisiaca, D. solani, D. zeae et D. fangzhongdai. Cependant, le séquençage des génomes suggère l'existence de souches inclassables et il ne fait aucun doute que de nouvelles espèces restent à décrire. Une infection réussie repose sur des mécanismes fins de régulation, incluant des systèmes de communication entre les cellules bactériennes, dits de " quorum sensing ". Deux mécanismes de quorum sensing ont été décrits chez la souche modèle de D. dadantii 3937. Le premier système est classique, impliquant la production et la reconnaissance de N-acyl-homosérine lactones (HSL) (1). Le deuxième système est plus original, il dépend du signal VFM (virulence factor modulator) dont la nature reste à préciser (2). Tous les génomes séquencés de Dickeya possèdent un cluster vfm, codant la production et la réponse au signal VFM. En dehors de ce genre, ces gènes sont rares, existant seulement dans des souches de deux autres entérobactéries, Lonsdalea et Rahnella. Notre objectif était de vérifier si le signal VFM produit par une espèce de Dickeya est reconnu par une autre espèce de Dickeya. Les résultats montrent qu'il existe une diversité des signaux VFM, avec plusieurs variantes selon les espèces du genre Dickeya et, parfois, selon les souches. Alors que les HSL peuvent être considérés comme un langage répandu, semi-universel chez les bactéries à Gram-négatif, la signalisation VFM correspondrait à des dialectes rares, compris par une faible partie de la population bactérienne. Cette rareté pourrait être un avantage pour une communication ciblée, évitant des interférences avec les autres bactéries de l'environnement.

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