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Phytotechnie Arachide Rapport sur le dépérissement de l'arachide d'origine inconnue à Bambey

Martin J., Alias E., Dasylva A., Clerget B., Godon P., Sarr B., Wade M., Wagué K., Fall A., Sy A., Fall M., Ndiaye A.. 1999. Bambey : CIRAD-CA, 27 p..

Au cours de l'hivernage 1997 une maladie de l'arachide encore inconnue au Sénégal s'est déclarée à la ferme irriguée de Bambey. Elle s'est étendue de façon spectaculaire sur une culture saine et vigoureuse d'environ 40 jours peu après l'installation des pluies de mousson, par agrandissement d'un premier foyer et apparition d'autres foyers, jusqu'à la fin de l'hivernage. Les plants atteints brunissaient, flétrissaient et dépérissaient en quelques jours. Ce syndrome dévastateur s'est reproduit en 1998 dans les mêmes circonstances sur la même parcelle, sur précédent mil engrais vert irrigué en contre-saison, et a fait son apparition avec quelques semaines de retard sur au moins deux soles de la station de Bambey, situées à 3 km de la ferme irriguée. Il s'est également manifesté en 99 dans les cultures de contre-saison sur les deux sites, une des soles de la station ayant été particulièrement affectée. Le syndrome semble pour le moment circonscrit au domaine du Centre de Bambey, aussi bien sur les sols alcalinisés par un long historique d'irrigation que sur les sols à tendance acide des soles non irriguées. Les deux types botaniques d'arachide, spanish et virginia, sont sensibles et aucun cultivar n'a arrêté la progression de proche en proche du syndrome. L'hypothèse d'une bactériose à Pseudomonas solanacearum, responsable du flétrissement bactérien de l'arachide sévissant notamment en Asie du Sud-est et présente en Afrique du Sud, en Ouganda et au Nigeria a été mise en défaut, car les tests du nuage de lait et de culture sur milieu spécifique ont été négatifs. Il est proposé d'effectuer les tests sérologiques de l'Icrisat pour écarter définitivement l'hypothèse P. solanacearum. D'abondantes bactéries ayant été isolées dans les plantes malades, l'hypothèse d'une autre bactériose est avancée. Elle résulterait de bactéries devenues pathogènes dans des circonstances particulières, liées à la qualité biologique de l'eau d'irrigation séjournant dans les bassins de reprise et

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