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Diversité des formes de migrations internes à Madagascar

Burnod P., Rakotomalala H., Bélières J.F.. 2019. Montpellier : CIRAD, 3 p.. Migrations méconnues à Madagascar et en Afrique subsaharienne: une ruralité en mouvement, 2019-05-23, Antananarivo (France).

Loin d'un simple exode .. des migrations du rural vers le rural. A Madagascar, les migrations internes liées à des phénomènes politiques, religieux ou économiques, qu'elles aient été contraintes, organisées ou spontanées, ont structuré le territoire dans le temps long (Deschamps, 1959). Aujourd'hui elles se poursuivent mais, contrairement à de nombreux autres pays africains, elles ne s'inscrivent pas dans un mouvement d'exode rural massif4 (Rakotanarivo et al., 2008). Même si les départs en direction des villes s'intensifient (Banque Mondiale, 2011), elles demeurent majoritairement rurales (OIM, 2014). Cependant, l'absence de données récentes à l'échelle nationale5 empêche de connaitre l'ampleur et les formes respectives de ces mobilités. Seules des analyses ponctuelles à l'échelle des régions permettent d'esquisser à grands traits les contours de ces dynamiques migratoires. A la recherche d'emploi, de terres, de ressources naturelles ou minières. Ces migrations rurales sont généralement motivées par la recherche d'emploi (saisonnier ou permanent), de ressources minières, de bois ainsi que de terres agricoles et de pâturages, les différents motifs pouvant se combiner. A l'échelle nationale, les superficies agricoles augmentent et incitent les éleveurs à déplacer leurs aires de pâturages (Faurroux, 1997 ; Jacquier-Dubourdieu, 2002). Cependant, à l'échelle des exploitations agricoles, la superficie moyenne cultivée ne cesse de diminuer – en prolongeant les tendances des deux derniers recensements agricoles (1984 et 2004), elle serait réduite de moitié en l'espace de 40 ans et passerait de 1,2 ha en 1984 à 0,61 ha en 2024 (Belières et al., 2016). Dans les territoires de haute densité de population, les jeunes agriculteurs n'ont plus la possibilité de défricher de nouvelles terres et certains n'ont aucune perspective d'héritage (Burnod et al., 2017)6. Ils doivent recourir au marché foncier mais les offres sont limitées, proposées en priorité au sein des réseaux familiau

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