Pour lutter contre la punaise miride Orthops palus, considérée comme le plus dommageable des ravageurs affectant la floraison du manguier à La Réunion, des méthodes de gestion agroécologique alternatives à la Lambda-cyhalothrine sont recherchées. Un essai sur l'interaction punaise-oïdium (Pseudoidium anarcardii) conduit dans un verger de manguiers, a montré que le traitement au soufre micronisé des arbres en floraison réduisait l'incidence des deux bioagresseurs, alors que le traitement à la Lambda-cyhalothrine n'affectait pas négativement l'infection par l'oïdium. Par ailleurs, les populations assez importantes de la punaise miride Campylomma leucochila (considérée comme prédatrice d'O. palus), observées sur plants de Crotalaria trichotoma et bandes fleuries à dominante de Lobularia maritima, suggèrent leur implantation en vergers comme plantes banques/relais pour une lutte biologique par conservation et gestion des habitats.