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De la disponibilité à la consommation alimentaire : analyse des évolutions de la consommation alimentaire à l'échelle nationale et des ménages au Cameroun

Ambagna J.J., Dury S.. 2016. In : 10 ème Journées de recherches en sciences sociales (JRSS). Paris : SFER, p. 1-31. Journées de Recherches en Sciences Sociales. 10, 2016-12-08/2016-12-09, Paris (France).

Pour élaborer les politiques nationales de sécurité alimentaire, il faudrait comprendre comment évoluent les consommations alimentaires. Les données de disponibilités alimentaires de la FAO sont généralement utilisées comme des “proxy” de ces consommations alimentaires. Elles montrent qu'au Cameroun, la disponibilité calorique s'est continuellement accrue depuis 1990 et se situe depuis 2001 au-dessus du seuil calorique moyen nécessaire pour couvrir les besoins quotidiens en calories et de la moyenne des calories disponibles dans les pays d'Afrique Subsaharienne. Cependant, les limites inhérentes aux approches de la FAO pour mesurer la consommation alimentaire, basées sur les bilans alimentaires conduisent à s'interroger sur la traduction de ces tendances nationales au niveau des ménages. L'objectif de cet article est d'analyser les évolutions de la consommation alimentaire à l'échelle du ménage en les mettant en rapport avec les évolutions des disponibilités alimentaires au niveau national. Nous utilisons pour cela, les données de disponibilités alimentaires de la FAO issues des bilans alimentaires et des enquêtes de niveau de vie des ménages réalisées par l'Institut National de la Statistique du Cameroun en 2001 et en 2007. Nous montrons que: (i) l'estimation des disponibilités caloriques à partir d'enquêtes ménages, représentatives au niveau national (ECAM) ou à partir des bilans alimentaires (FAO), donne des résultats proches en valeur agrégée, mais l'enquête ECAM montre une distribution entre les ménages beaucoup plus hétérogène que celle qui est utilisée par la FAO. (ii) Cette différence de distribution explique que la prévalence de la sous-alimentation calculée à partir des données d'enquêtes ECAM est plus élevée que celle calculée à partir des bilans alimentaires. Les politiques de sécurité alimentaire pour être efficaces devraient s'appuyer non pas sur l'évolution de la disponibilité alimentaire à l'échelle nationale mais sur celle de la consommation aliment

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