La croissance démographique et la modification des paysages accroissent les interactions entre l'homme, la faune et le bétail, incluant les conflits, l'exposition aux pathogènes et le risque de transmission de maladies. Les enquêtes socioéconomiques menées en 2019 et 2020 au sein des regroupements villageois du département de Mulundu confirment l'importance des conflits homme-faune (CHF), qui conduisent à des dégâts significatifs aux cultures vivrières. Parmi les espèces sauvages incriminées dans les CHF, figurent des espèces pouvant être chassées (aulacode, athérure africain, potamochère roux), mais aussi et surtout une espèce non chassable, l'éléphant de forêt. L'absence de stratégie locale d'atténuation plaide en faveur de la mise en place de plateformes de gestion des CHF mobilisant les associations de chasseurs en devenir. Pour la gestion du risque sanitaire, il est suggéré de mettre en place un système pilote de surveillance du risque zoonotique, de sensibiliser les chasseurs sur ce risque et de promouvoir les approches garantissant la qualité sanitaire du gibier vendu. La prise en compte explicite dans les plans de gestion de la chasse des contraintes posées par les CHF et les risques sanitaires est de nature à renforcer l'adhésion des communautés à la gestion durable de la chasse telle que prônée par le SWM Programme au Gabon.