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Lutte étagée ciblée et pulvérisation à très bas volume. Une protection insecticide du cotonnier moins onéreuse et plus respectueuse de l'environnement

Deguine J.P., Ekukole G., Nibouche S.. 1997. In : Seiny-Boukar Lamine (ed.), Poulain Jean-François (ed.), Faure Guy (ed.). Agricultures des savanes du Nord-Cameroun, vers un développement solidaire des savanes d'Afrique centrale : actes de l'atelier d'échange, 25-29 novembre 1996, Garoua, Cameroun. Montpellier : CIRAD, p. 505-506. (Colloques). Atelier d'échange agricultures des savanes du nord-Cameroun : vers un développement solidaire des savanes d'Afrique centrale, 1996-11-25/1996-11-29, Garoua (Cameroun).

La lutte étagée ciblée consiste à évaluer le niveau des populations de ravageurs la veille du traitement. Les insectes observés sont les chenilles des capsules ou des feuilles, les acariens, les aleurodes et les pucerons. Les niveaux de population sont confrontés à des seuils d'intervention et les résultats obtenus guident les choix des doses et des types d'insecticides utilisés. En 1995, 1 519 postes d'observateurs saisonniers ont été créés, pour une rémunération globale de 56 millions de francs CFA. Prévulgariséesur 407 ha en 1990, la lutte étagée ciblée a été vulgarisée sur 85 000 ha en 1995. Cette innovation nécessite la mise en oeuvre d'importants moyens dans le domaine de la formation et du suivi. La pulvérisation à très bas volume (TBV) épand 10 litres de bouillie aqueuse par hectare. Les insecticides utilisés sont des concentrés émulsionnables, moins chers que les insecticides pour ultra bas volume. A dose de matière active égale, un traitement TBV est 20 % moins cher qu'un traitement ULV. Les anciens appareils de traitement ultra bas volume ont été adaptés pour la pulvérisation TBV par un changement de buse et l'adjonction d'un réservoir auxiliaire. L'utilisation de la pulvérisation TBV a réduit les risques d'intoxication des opérateurs par inhalation (nuage de pulvérisation moins volatile) et par contact (bouillies insecticides aqueuses et moins concentrées). En permettant des économies de matières actives atteignant 30 à 40 %, la lutte étagée ciblée a permis de limiter les effets néfastes potentiels de la protection insecticide sur l'environnement. En 1992, la protection insecticide coûtait 9 005 francs CFA à l'hectare. En 1995, malgré la dévaluation, elle a coûté 10 700 francs CFA à l'hectare. En francs CFA constants, le coût de la protection insecticide a chuté de 41 % entre 1992 et 1995. Pour la campagne agricole 1995, l'économie réalisée a dépassé 900 millions de francs CFA.

Mots-clés : gossypium; ravageur des plantes; lutte chimique; pulvérisation à bas volume; avertissement agricole; méthode; cameroun

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