Le développement de la viticulture au Sud du Brésil est la résultante d'un travail relativement court d'acclimatation de variétés d'origine américaine (vitis Labrusca) mais portée par une " culture viticole " millénaire liée aux migrations italiennes qui ont adopté à cette occasion un mode de conduite fermé (treille ou latada) favorisant d'abord le rendement. Les avantages découlant de l'usage des hybrides par ces organisations sociales (exploitations de polyculture-élevage, syndicats et coopératives, ... ) s'opposent aujourd'hui aux volontés de changement vers des cépages européens (vitis Viniféra) avec un mode de conduite plus ouvert favorisant l'ensoleillement (espalier et lyre) afin d'en améliorer la qualité du vin obtenu. Ces changements sont impulsés notamment par de nouveaux acteurs (entrepreneurs et pouvoirs publics) d'une nouvelle filière viticole, celle des vins fins. Le développement de cette viticulture qui prône l'amélioration de la qualité pour mieux répondre à l'émergence attendue d'une nouvelle catégorie de consommateurs (vins de cépage et vins de terroir), se heurte à la permanence d'une viticulture destinée à fournir à moindre coût des produits qui non seulement ont déjà trouvé sur le marché local des débouchés suffisants, mais qui semblent aussi pouvoir les élargir grâce à l'ouverture des marchés internationaux de produits dérivés du raisin (jus et concentrés, notamment).