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Le Brésil, ferme du monde ? Questions foncières et politiques de réforme agraire au Brésil

Eloy L., Tonneau J.P., Sidersky P.. 2009. Géoconfluences : 14 p..

Le processus de colonisation européenne au Brésil [2] s'est traduit par l'élimination d'une grande partie des populations amérindiennes pour l'appropriation de la terre. Le Portugal a opté pour la concession d'immenses portions de territoire à quelques notables en donnant la priorité au développement des plantations pour une agriculture d'exportation. Aussi, le marché intérieur a souvent été négligé [3] et la production alimentaire brésilienne a largement dépendu d'une agriculture familiale, dont l'accès à la terre n'a jamais été stabilisé. Et l'exploitation minifudiaire [4], "rejetée sur les versants abrupts, intégrée aux réserves indiennes ou tolérée dans les grands domaines", a servi avant tout comme pourvoyeuse de main d'oeuvre à bas prix aux grands domaines latifundiaires (Dufumier, 1986: 63). Mais si aujourd'hui au Brésil l'inégalité foncière demeure plus forte que jamais, l'agriculture familiale [5] fait preuve d'un étonnant dynamisme (Sabourin et al., 2005). Pour expliquer cette situation, nous nous proposons de traiter dans une première partie l'histoire des structures agraires brésiliennes. Dans la deuxième partie, la présentation du débat sur la question foncière permettra de mieux comprendre les différentes politiques publiques mises en oeuvre depuis le XVIIIe siècle. Une troisième partie esquissera un bilan des différentes politiques actuelles et proposera quelques perspectives.

Mots-clés : réforme agraire; gestion foncière; structure agricole; intervention de l'état; histoire; politique foncière; colonialisme; exploitation agricole familiale; groupe éthnique; brésil; développement territorial; front pionnier; politique publique

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