Le cotonnier est une plante soumise aux attaques de nombreux ravageurs, parmi lesquels les chenilles de la capsule. Des chercheurs du CIRAD et de l'IER au Mali ont montré que l'écimage des cotonniers réduit l'incidence des chenilles de la capsule sur les plants écimés, mais aussi sur les plants non écimés voisins. Ces résultats sont prometteurs car l'écimage permet de réduire les traitements insecticides. Cependant, des recherches, impliquant des collaborations scientifiques en amont, sont nécessaires pour mieux comprendre les interactions plante-insecte et plante-plante qui sous-tendent ces observations au champ. L'objectif de l'atelier TopCot, financé dans le cadre de l'action incitative Cresi 2016, était de rassembler un groupe de chercheurs autour des mécanismes de "défense des plantes", en particulier sur la fonction des signaux chimiques émis par les plantes endommagées et sur la communication entre plantes. Cet atelier a réuni une douzaine de chercheurs et techniciens (UPR Aida, UPR Hortsys, UMR PVBMT, IER et Laboratoire Farce) autour des mécanismes de défense des plantes, au Laboratoire Farce, Université de Neuchâtel, Suisse, 18-19 mai 2016. Il a permis (i) d'établir un canevas d'études à conduire en 2016 sur les mécanismes de défense des plantes impliquées dans le cas de l'écimage du cotonnier, (ii) de partager des approches innovantes et des méthodes, (iii) d'amorcer des collaborations et de poser les premiers jalons d'un projet de recherche sur l'induction de réactions de défense du cotonnier par l'écimage et son utilisation en protection des cultures. (Texte intégral)