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Les rations en élevage laitier

Hassoun P., Paillat J.M., Mandret G., Brunschwig P., Bigot A., Latchimy J.Y.. 2000. In : Mandret Gilles (ed.), Hassoun P. (ed.), Paillat Jean-Marie (ed.), Tillard Emmanuel (ed.). L'élevage bovin à la Réunion : Synthèse de quinze ans de recherche. Montpellier : CIRAD, p. 225-247. (Repères).

L'alimentation des bovins laitiers à la Réunion repose sur l'utilisation de graminées tempérées et tropicales et de résidus fibreux de la canne à sucre. Le kikuyu, lorsqu'il est exploité au bon stade, a une valeur nutritive élevée. S'il est exploité tardivement, sa valeur reste moyenne ce qui en fait une bonne réserve fourragère sur pied. La canne fourragère et le chloris ont une valeur nutritive moyenne qui décroît avec l'âge, rapidement dans le cas de la canne fourragère et peu pour le chloris. Les graminées tempérées, dactyle et ray-grass, ont une valeur nutritive élevée, qui diminue plus rapidement avec l'âge en hiver et au printemps qu'en été et en automne et ce, de manière plus prononcée pour le dactyle que pour les ray-grass. Les teneurs en azote sont supérieures à celles de métropole. L'ensilage de maïs reste un fourrage d'utilisation limitée en raison des faibles surfaces qui peuvent être consacrées à sa culture et des contraintes climatiques liées à l'altitude. Les fourrages de la Réunion, du fait de la nature des sois et des pratiques de fertilisation, sont carencés en cuivre et en zinc et, dans une moindre mesure, en phosphore et en calcium. Cela implique une complémentation minérale adaptée. Quelles que soient la nature, la forme de présentation et la période de l'année, les fourrages sont rarement distribués à volonté, sauf dans les systèmes sur pâturage. Les quantités ingérées mesurées sont en moyenne de 8 à 10 ± 2 kilos de matière sèche par jour et par vache, avec une variabilité plus forte entre les exploitations qu'entre les saisons. Exploités plutôt tardivement et distribués en quantités limitées, les fourrages couvrent rarement plus que les besoins énergétiques d'entretien (parfois moins) des troupeaux dont le poids vif moyen des animaux est de l'ordre de 550 à 600 kilos. Dans ces conditions, les quantités distribuées d'aliments concentrés sont élevées afin de couvrir une partie des besoins d'entretien et la production laitière. Leur efficacité d

Mots-clés : alimentation des animaux; bovin laitier; graminée fourragère; fourrage; résidu de récolte; valeur nutritive; la réunion; france

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