Originaire des Antilles et introduit à la fin du dix-huitième siècle sur l'île Maurice (Le Bellec et Renard, 1997), l'attier (Annona squamosa L.) est aujourd'hui subspontané aux Mascareignes dans les vergers et jardins (Bosser et al, 1980). Cette espèce, plus connue sous le nom de "zatte" à la Réunion, est extrêmement appréciée et populaire ; notamment dans la région Saint-Leu. (Ouest de l'île). Les surfaces plantées à la Réunion sont estimées à 4 ha et concernent une dizaine d'agriculteurs (L. Picard, communication personnelle). Tous les arbres (même plantés en verger) sont issus de semis. Si cet état de fait a largement contribué à la diversité variétale actuelle, la production induite se trouve quant à elle extrêmement hétérogène (faible productivité, fruits petits et déformés ... ) et ne peut dans ces, conditions répondre aux exigences qualitatives d'un marché. De plus- s'ajoutent depuis quelques années des contraintes phytosanitaires importantes (Quilici, 1997) compromettant davantage cette culture qui pourrait sans cela offrir aux producteurs un réel créneau de diversification. L'objectif affiché de cette étude, menée en 1998 et 1999 conjointement par le CIRAD et la FDGDEC, est d'améliorer les rendements de l'attier aussi bien quantitativement que qualitativement. Pour une meilleure lisibilité des résultats, la première partie de ce document présentera les travaux engagés pour augmenter la productivité de l'espèce (notamment par la pollinisation artificielle), la seconde partie contribuera à la préservation de cette production, notamment par l'étude du complexe parasitaire en vue de la préconisation d'une méthode de lutte contre les principaux ravageurs affectant les " zattes " à la Réunion