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Bio-écologie de Colletotrichum musae (Berk. & Curt.) Arx, agent de l'anthracnose des bananes, dans les conditions tropicales humides de la Guadeloupe

De Lapeyre de Bellaire L.. 1999. Orsay : Université de Paris-Sud, 207 p.. Thèse d'université.

L'anthracnose des bananes est une grave maladie de conservation qui pénalise fortement les exportations en provenance de la Guadeloupe. Les populations pathogènes de Colletotrichum isolées de bananier se distinguent par une vitesse de croissance rapide, une sporulation abondante, un mycélium peu cotonneux et forment des appressoria tres lobés. Ces isolats sont les seuls à former des lésions sur fruits verts blessés et ont été assimilés à l'espèce C. musae ; les autres à C. acutatum et C. gloeosporioides. Une importante variabilité dans les niveaux de contamination des fruits et leur sensibilité à C. musae a été mise en évidence au sein des bananeraies guadeloupéennes, en fonction de facteurs techniques et environnementaux. Une technique de quantification des niveaux de contamination, utilisable à un stade suffisamment précoce pour être indépendante de la physiologie des fruits, a été développée. L'application de fortes doses d'éthylène pendant 6 jours, à la température de 32°C, permet de révéler les infections quiescentes sur des fruits immatures âgés seulement de 4 semaines. La pollution des fruits se réalise principalement à partir d'un auto-inoculum produit sur les pièces florales et la bractée inférieure du régime. Cet inoculum est essentiellement formé au cours du premier mois apres l'émergence de l'inflorescence, puis décroit rapidement. En absence d'eau, son transport à la surface des fruits est pratiquement inexistant. Le gainage des régimes permet de limiter la circulation de l'eau et le transport de l'inoculum à la surface des fruits. L'efficience contaminatrice, à concentration d'inoculum constante, a été mesurée en conditions de température et d'humidité contrôlées, en se rapprochant des conditions naturelles. La présence d'eau libre est essentielle et la formation des appressoria ne se fait qu'après plus de 6 h. Les résultats obtenus ont de multiples applications et pourraient permettre de s'affranchir de la lutte chimique après récolte

Mots-clés : musa; banane; colletotrichum; maladie fongique; maladie postrécolte; infection; transmission des maladies; contamination biologique; mûrissage; éthylène; anthracnose; stockage; guadeloupe; france; colletotrichum musae

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