Dans la région occidentale du Nicaragua, sur sols volcaniques, les agriculteurs peuvent cultiver des pastèques en saison sèche, deux mois après la dernière pluie, et faire une récolte normale sans aucune pluie ou irrigation ou alimentation par une nappe perchée. Ces observations ont conduit à mettre en place un dispositif expérimental qui permette de suivre les mouvements de l'eau dans le sol, avec ou sans prélèvement par des cultures. Plusieurs modèles de bilan hydrique (mécaniste et fonctionnels) ont été utilisés. Les résultats des simulations obtenues ont été comparés sur les principales variables de sortie de ces modèles (ETR, drainage, stocks), et les sensibilités respectives des différents modèles à des variations des caractéristiques hydrodynamiques du sol ont été analysées. Après avoir constaté les différences obtenues, des modules correctifs simples prenant en compte les remontées capillaires ont été proposés. Les modifications introduites permettent aux modèles fonctionnels de mieux restituer l'évapotranspiration des cultures, mais d'importantes distorsions subsistent sur les autres variables de sortie, et sur la sensibilité des modèles en général. Les conditions d'utilisation du modèle mécaniste et des modèles fonctionnels sont discutées