Les frontières agricoles du Brésil sont arrivées, dès le début des années 1980, dans la zone tropicale humide de l'ouest, en bordure du bassin amazonien, sur les savanes de sols acides, sous une pluviométrie comprise entre 2000 et 3000 mm, répartie sur 8 mois. Les agriculteurs colonisateurs, en provenance des états du sud, ont apporté sur les fronts pionniers leurs pratiques de travail du sol aux offsets et la monoculture de soja; comme dans les états du sud, mais de manière plus rapide, dans ces régions chaudes et humides, la gestion inadéquate et continue de la ressource sol aux offsets, sans restitutions organiques importantes, a conduit également à une érosion accélérée et catastrophique du capital sol. La recherche franco-brésilienne et ses partenaires du développement sont intervenus su les fronts pionniers à partir de 1986. Elle s'est attaquée à la restauration du statut de fertilité des sols grâce à une démarche d'intervention originale en milieu réel avec, pour, et chez les agriculteurs. Elle a mis au point des systèmes de cultures de plus en plus performants, diversifiés, techniquement praticables et préservateurs du capital sol