En liaison avec l'évolution des prix du marché et des espérances d'amélioration des revenus, on voit se développer depuis quelques années à la Réunion, un type d'exploitation en polyculture, centré sur la canne à sucre, mais dont la rentabilité essentielle est attendue des cultures légumières. Ce sont des exploitations d'une surface inférieure à 10 hectares qui se montrent les plus sensibles à ce type d'évolution. Les problèmes se posent alors en terme d'organisation des travaux culturaux et en terme de compétition pour les intrants. C'est ce dernier point qui est retenu dans le cadre de cette étude et essentiellement l'aspect alimentation hydrique. Un programme inter-départemental CIRAD-CA/CIRAD-FLHOR, financé pour partie par la CORDET, a donc été mis en place en 1993, pour tester des modes de pilotage de l'irrigation, et mesurer comparativement les consommations requises par les cultures légumières et la canne à sucre. Cette expérimentation permet également de réaliser un suivi agronomique comparatif, de l'évolution des sols sous canne à sucre et maraîchage. Enfin, les couvertures vivantes bien maîtrisées en cultures pluviales dans les Hauts de la Réunion (Arachis pintoï), ont été introduites dans la zone irriguée et ont fait l'objet des premières observations