La fusariose vasculaire fait peser une grave menace sur la culture du palmier à huile en Afrique de l'Ouest et en Afrique Centrale. La sélection de génotypes résistants constitue le moyen de lutte privilégié. Il est cependant manifeste que les facteurs du milieu jouent un rôle essentiel dans l'expression du potentiel de tolérance à la maladie. Si le potentiel infectieux des sols n'est détecté que de façon aléatoire dans le cadre de cette étude, leur réceptivité peut varier en fonction des cultures et des pratiques culturales. La nature de cette réceptivité est avant tout d'origine microbiologique, les populations fongiques jouant un rôle essentiel dans son expression. Cependant, la notion de réceptivité des sols ne permet pas d'expliquer tous les phénomènes observés sur le terrain. La gravité de la fusariose dépend également de la réceptivité de la culture, et plus particulièrement de l'interaction entre les facteurs édaphiques et la sensibilité de la plante à la maladie.