La culture de riz pluvial couvre plus de cinq millions d'hectares au Brésil, avec une productivité moyenne très modeste d'environ 1300 kg/ha. Ce niveau moyen des rendements progresse très peu et reflète mal les progrès considérables qui ont été réalisés par la recherche au cours des quinze dernières années pour accroître la productivité et l'adapter aux conditions pédoclimatiques les plus variées. Cette faiblesse des rendements moyens s'explique en grande partie par la conjonction de divers facteurs techniques et économiques qui ne permettent pas au progrès de la recherche de s'exprimer. Au niveau du développement, tout d'abord, où le riz pluvial occupe deux espaces agricoles principaux très extensifs. Au niveau de la recherche, où l'approche exclusivement thématique et en station conduit à des analyses très sectorielles et erronées des principales entraves agrotechniques et économiques de la culture. Dans ces deux cas, toute l'efficacité de la recherche appliquée pour faire progresser de manière décisive les systèmes de production, réside dans son aptitude à savoir hiérarchiser les principaux facteurs limitants au cours du processus de fixation de l'agriculture, pour mieux orienter les efforts de la recherche à leur résolution