Une étude du polymorphisme de la longueur des fragments de restriction (RFLP) de Mycosphaerella spp. a été faite à l'aide de sondes de DNA nucléaire isolées d'une librairie de cosmides de M. fijiensis. Les 2 champignons apparentés, M. musicola et M. fijiensis, montrent des profils de RFLPs et des intensités d'hybridation différentes. Cela suggère une divergence génétique entre espèces très importante. Le synonyme de M. Fijiensis var. difformis donné à M. fijiensis est confirmé, car les profils de RFLPs sont les mêmes et ne reflètent pas de variations morphologiques entre ces champignons. 57 isolats de M. fijiensis, de différentes origines géographiques, ont été testés pour étude des RFLPs. Le niveau le plus élevé de diversité génétique trouvé pour ce pathogène a été trouvé en Asie du sud-est qui, selon l'historique de sa propagation dans le monde, serait problablement la région d'origine de M. fijiensis. Dans d'autres endroits, les isolats ont formé des groupes génétiquement homogènes, spécifiques de chacune des régions considérées (Afrique, îles du Pacific et Amérique latine). Une telle différentiation géographique suggère qu'il y aurait eu des introductions limitées de M. fijiensis dans chacune de ces régions