Les résultats de la simulation réalisée en Côte d'Ivoire par Dufrêne (1990) sur la famille L2TxD10D ont montré une grande compatibilité avec les observations en champ sur des palmiers non soumis aux stress hydrique ou nutritif. Pour vérifier l'applicabilité du modèle aux conditions de l'Indonésie, 14 paramètres physiologiques et biométriques ont été étudiés chez 2 familles dont l'une originaire de La Mé et l'autre locale. Lors d'une première comparaison ne prenant en compte que la différence de radiation entre les deux pays, on a observé une augmentation annuelle théorique de 4 % des assimilats, une baisse de 2 % de la respiration, un gain de 18 % de la production annuelle de matière sèche et de près de 80 % du poids de FFB. En intégrant les données météorologiques de l'Indonésie et les caractéristiques des variétés, on a obtenu des rendements théoriques de 40,1 t FFB/ha pour la var. "Lamé" contre 35,8 pour la var. locale, pour des rendements observés d'environ 24 et 17 t respectivement. La différence pourrait s'expliquer par des dégâts d'insectes défoliateurs, ou par les effets des fréquentes inondations sur le système racinaire